L'église Saint-Jacques, témoin de l'essor de la ville, fête ses cinquante ans

Publié le par grande-synthe tout une histoire

samedi 19.03.2011, 05:12  - La Voix du Nord

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L'église Saint-Jacques, premier édifice construit au milieu des champs d'une ville à naître,

 

fête cette année ses cinquante ans. Les Grand-Synthois sont invités à célébrer cet anniversaire demain, en l'église Saint-Jacques.

Dix-sept ans après la destruction du village et l'explosion, en septembre 1944, de l'église dynamitée par les Nazis, les Grand-Synthois sont passés d'un baraquement à une nouvelle église, construite en dur et inaugurée le 12 mars 1961.

S'il était prévu de reconstruire l'édifice sur les fondations de l'ancienne église, juste à côté de l'ancien cimetière, un important rebondissement a définitivement tout changé. Gérard Vandenbroucke, historien amateur local, témoigne : « En 1955, on entend parler d'un grand projet.

Usinor allait transformer la commune ». La construction de l'église est alors complètement revue. Le projet initial est sous-dimensionné par rapport à l'afflux de population attendu. Une nouvelle ville va sortir de terre et n'aura plus rien à voir avec le village d'antan. Plus question de reconstruire l'église sur les vieilles fondations, qui datent de 1757.

De conception sobre, l'église peut contenir 600 personnes. Posée sur une soixantaine de pieux enfoncés de 7 à 9 mètres dans le sol, l'église Saint-Jacques est construite grâce aux dommages de guerre, mais aussi en partie grâce à l'association diocésaine de Lille, qui offre la construction de deux travées supplémentaires. Gérard Vandenbroucke se souvient : « Il y a eu beaucoup de discussions à l'époque et l'abbé Joseph François a oeuvré durement à la construction de cette église ». Parée de briques jaunes, elle est édifiée sur les plans de l'architecte Léon Finet. La statue de saint Jacques en ciment façon pierre est signée du sculpteur Emile Morlaix, qui obtint le second Grand Prix de Rome en 1937 avec Apollon et les Muses.

« Jacqueline » arriveen 1961

En haut du clocher, La Jacqueline a son histoire, que Gérard Vandenbroucke détaille : « En décembre 1946, une nouvelle cloche a été fondue avec les morceaux de bronze de l'ancienne cloche, retrouvés dans les ruines de l'église dynamitée. Elle a été appelée Jacqueline et, en 1961, elle a été installée dans le clocher de la nouvelle église ».

C'est elle qui, aujourd'hui encore, marque chaque heure par son timbre. Lors de la cérémonie de demain, des fidèles porteront jusqu'à l'autel des reliques retrouvées dans les décombres de l'ancienne église. A l'issue de la cérémonie, chacun est invité à la salle Guerin, juste derrière l'église, pour un verre de l'amitié et une exposition de photos qui retrace toute la construction de l'édifice religieux. • T. F.

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